Richard Malka, né le à Paris, est un avocat français, inscrit au barreau de Paris et scénariste de bandes dessinées.

VIDÉOS

RDC18 – LIBERTE(S)

Avocat

Richard Malka est un spécialiste du droit de la presse. Il commence sa carrière à en 1992 dans l’ancien cabinet de Georges Kiejman, lorsque ce dernier devient ministre2.

Il est chargé du dossier Charlie Hebdo dès sa création, en 19923.

Avocat à 23 ans, il crée 7 ans plus tard son propre cabinet2.

Débats de société

Il est intervenu dans de nombreux procès et débats de société emblématiques de l’époque : défense du droit au blasphème et de Charlie Hebdo dans le procès des caricatures de Mahomet4, du directeur du Centre d’art contemporain (CAPC) dans un procès pour diffusion d’images pornographiques de mineurs lié à l’exposition Présumés innocents5, du film de Daniel Leconte et Olivier Assayas sur le terroriste Carlos.

En 2013, pour protester contre une proposition de loi visant à pénaliser les clients de prostituées, il est signataire aux côtés d’autres personnalités comme Nicolas Bedos, Frédéric Beigbeder ou Éric Zemmour d’un « Manifeste des 343 salauds ». Ce texte qui revendique notamment le droit à « aller aux putes », a suscité les critiques de plusieurs associations féministes6. Cependant d’autres associations, comme Amnesty International, sont aussi contre la pénalisation du client7.

Missionné par le Syndicat national de l’édition (SNE) pour défendre le droit des auteurs face aux projets de réformes européennes, il publie en un livret traduit en plusieurs langues8 et intitulé « La gratuité, c’est le vol – 2015 : la fin du droit d’auteur ? ». Il est diffusé gratuitement à 50 000 exemplaires9.

Il soutient l’action du Premier Ministre Manuel Valls contre l’humoriste Dieudonné10. Il affirme que la place de Dieudonné est « dans un asile », ce qui lui vaut une condamnation pour injure publique en juillet 201611.

Affaires politiques

Richard Malka a également été l’avocat du nutritionniste Jean-Michel Cohen dans le procès l’opposant au Docteur Pierre Dukan, ou encore de Marek Halter au nom duquel il a fait condamner pour diffamation l’ex-garde des Sceaux, Rachida Dati12.

En , il obtient la relaxe de son confrère Georges Kiejman dont il assurait la défense et qui était poursuivi dans le cadre de l’affaire Bettencourt pour diffamation par Olivier Metzner et Françoise Bettencourt Meyers.

Richard Malka a été l’avocat de la société Clearstream durant l’Affaire Clearstream 1, contre le journaliste Denis Robert, ce qui lui a valu plusieurs critiques de l’extrême gauche française13.

En 2015, il est l’avocat de Manuel Valls dans son procès intenté contre Dieudonné14.

En 2016, il est l’avocat de Mohamed Louizi, auteur du livre Pourquoi j’ai quitté les Frères musulmans15,16,17,18.

Gestion du fait religieux dans l’entreprise privée

En , il a défendu la crèche Baby Loup, obtenant du conseil de prud’hommes la validation du licenciement d’une salariée voilée. Cette affaire a eu un retentissement considérable comme étant un symbole et une victoire de la laïcité pour certains19, un symbole d’intolérance et de recul des libertés pour d’autres20.

L’avocat obtient de la Cour d’appel de Paris qu’elle résiste à une première décision défavorable de la chambre sociale de la Cour de Cassation21. Par arrêt du , l’assemblée plénière de la Cour de Cassation finit par donner définitivement raison à la crèche, mais sans reprendre le raisonnement de la Cour d’appel de Paris, refusant, comme l’Observatoire de la laïcité22 la notion en l’espèce « d’entreprise de conviction »23.

Personnalités publiques et du monde des affaires

L’ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et son épouse Anne Sinclair l’ont également désigné pour assurer la défense de leur vie privée contre cinq médias24,25. En juin 2015, il obtient, avec ses confrères Henri Leclerc et Frédérique Beaulieu, la relaxe de Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire du Carlton de Lille26.

En 2014, au nom de Carla Bruni, il obtient la condamnation de Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, pour avoir procédé à des enregistrements illicites27.

En 2015, Richard Malka intervient dans le cadre du procès de l’homme d’affaires Beny Steinmetz contre Le Canard Enchaîné28.

En 2016, il est l’avocat de Martin d’Orgeval, compagnon de François-Marie Banier, tous deux accusés d’abus de faiblesse dans le cadre de l’affaire Bettencourt. Le 24 mai 2016, au cours du procès en appel, il livre une plaidoirie « abrasive » remarquée29,30. Il obtient une dispense de prison et de remboursement pour Martin d’Orgeval31.

Médias

Richard Malka est avocat du journal Charlie Hebdo depuis 1992 et très proche des membres de sa rédaction. Son premier procès concerne d’ailleurs un dessin de Riss sur Caroline de Monaco32. Il est également l’avocat des groupes radiophoniques NRJ et Beur FM, de la maison d’édition l’Association, des éditions du Cherche midi, des journaux Metro et Entrevue, de nombreux journalistes (dont Philippe Cohen) et deux des agences de presse les plus importantes de France Tony Comiti Productions et Tac-Presse, de même que des productions Doc en Stock33, etc. En janvier 2015, Richard Malka s’implique une nouvelle fois pour défendre l’institution Charlie Hebdo après l’attentat contre Charlie Hebdo et aider à la reconstruction du journal34. Il s’indigne également de la publication de Charpie Hebdo, un journal pastichant Charlie Hebdo35.

Il est un des participants principaux du film C’est dur d’être aimé par des cons qui retrace le procès des caricatures (Sélection officielle Cannes 2008)36.

En 2010, il a pris parti contre l’émission « Les Infiltrés » au cours de laquelle des journalistes avaient dénoncé des pédophiles à la police37.

En , Richard Malka a défendu les journalistes Caroline Fourest et Fiammetta Venner pour leur biographie de Marine Le Pen alors qu’elles étaient poursuivies par Marine et Jean-Marie Le Pen ainsi que le Front National. C. Fourest et F. Venner obtiennent une relaxe partielle (dix passages sur quatorze poursuivis ne sont pas jugés diffamatoires par la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris), mais sont condamnées à 800 euros d’amende (avec sursis pour Caroline Fourest), à 3 300 euros de dommages et intérêts et 1 000 euros au titre des frais de justice38,39. Richard Malka a également défendu Caroline Fourest dans son procès contre Rabia Bentot, une jeune fille voilée dont l’agression avait été mise en doute par Caroline Fourest40.

Reconnaissance

En 2010, le magazine GQ le classe parmi les 30 personnes les plus influentes des médias en France.

Dans son édition du mois d’octobre 2012, le même magazine GQ l’intègre directement en quinzième place de son classement des « avocats les plus puissants de France ». Il reste à la même position lors du classement 2013 de GQ, mais atteint la douzième position en 201441, place qu’il conserve en 201542. L’édition 2016 du classement le présente comme le neuvième avocat le plus puissant de France43.

Scénariste de bandes dessinées

Divers travaux collectifs

Proche du milieu de la bande-dessinée depuis longtemps (via Charlie Hebdo ou l’Association) il franchit en 2004 le pas en scénarisant une saga dessinée par Paul Gillon L’Ordre de Cicéron.

Il a aussi lancé une autre série, Section financière, avec Andrea Mutti.

En 2006, il est coauteur du livre La face karchée de Sarkozy, avec le journaliste Philippe Cohen et le dessinateur Riss.

En 2011, il a repris le scénario des Pieds Nickelés avec Ptiluc et Luz44, et a publié une saga de science-fiction avec Juan Giménez45.

Il publie plus de vingt albums et ses ventes totales de bandes-dessinées se comptent à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires46.

La Vie de Palais (2014)

En octobre 2014 est publié La Vie de Palais, illustré par Catherine Meurisse. La bande dessinée se penche sur la justice, le métier d’avocat, et « les coulisses du métier47 », à travers le personnage de Jessica Chaillette, « jeune avocate exploitée par son patron, mal payée, qui attend vainement la gratitude de ses clients48. ». Pour Libération, « ses aventures éclairent splendeurs et misères du métier et de la justice. Dans leur jolie et maligne bande dessinée, les deux auteurs atteignent l’objectif osé de faire rire tout en transmettant nombre d’informations fort utiles sur le fonctionnement judiciaire47 », le tout ponctué de « blagues acides47 ».

Albums

Bandes dessinées politico-humoristiques :

Essai :

  • 2016 : Le Grand désarroi, avec Salomon Malka, Albin Michel, 234 pages.

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