Michel GUERIN – Professeur d’esthétique, philosophe.

Au début des Temps Modernes en Europe, l’art s’est émancipé des techniques (« arts mécaniques »), liées à la satisfaction de nos besoins. Il s’est érigé en activité autonome, libre et désintéressée. Toutefois, comme les autres « biens » ou « produits », il s’intègre au système économique, que ce soit à travers le mécénat ou, très vite aux Pays-Bas, par un véritable marché.

Le but de la conférence, en rappelant à l’aide d’exemples, cette existence ancienne d’un marché de l’art, est de montrer que celui-ci influence (et réciproquement) la forme et le contenu de l’art. Le marché comportant deux faces, l’offre et la demande, on essaiera de voir ce que signifie le passage du modernisme et des avant-gardes du début du XXe siècle, orientés par l’offre (pensons aux « manifestes »), à la postmodernité (actuelle) qui paraît valoriser la demande et soigner la communication.

M.G.