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Par Jean-François MATTÉI

Conférence : CAMUS, 50 ans déjà.
Vendredi 15 janvier 2010 – 20h

Salle des mutilés
45, rue Mimont
Cannes

Entrée : 10 euros
Moins de 25 ans : 5 euros
Moins de 18 ans : gratuit

Un « malentendu » a dominé la réception de l’œuvre de Camus à son époque, et ce n’est pas un hasard s’il a nommé de ce nom l’une de ses pièces de théâtre. On le prenait pour un révolutionnaire, alors qu’il était un révolté, pour un homme engagé alors qu’il était un homme libre, pour un « philosophe de classes terminales », comme le nommait dédaigneusement Jean-Jacques Brochier, alors qu’il était un penseur étranger à la tradition universitaire, à un intellectuel germanopratin alors qu’il était réfractaire au monde parisien. Il était plutôt le chaînon manquant entre « le dernier homme » dont parle Nietzsche dans le Zarathoustra et « le premier homme » dont il trace les traits obscurs dans son ouvrage posthume. C’était un homme de soleil et de mer, comme Meursault dans L’Étranger, un méditerranéen épris d’Athènes et de Jérusalem, comme Simone Weil, qui cherchait à redonner un sens à ce monde qui restait pour lui « notre premier et notre dernier amour ».
J.-F.M.