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par Agnès Rannou
Docteur en esthétique et sciences des arts.

Vendredi 19 janvier 2007

Edward Hopper

Parmi les grands repères de la peinture américaine, Edward Hopper occupe une place privilégiée. En effet, cet immense artiste a créé l’Amérique moderne, ou plutôt, il en a donné une image, qui, très rapidement, s’est imposée comme un archétype. Fidèle à la tradition du réalisme américain, Hopper a mené la carrière d’un solitaire obstiné. Pendant plus de quarante ans, il a travaillé sans se soucier des modes ou des courants. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, il ignore la révolution de l’Ecole de New York et son expressionnisme abstrait, incarné, entre autres, par Pollock et Rothko. Placée à l’écart des avant-gardes, la peinture de Hopper représente une diversité de thèmes récurrents : des rues désertes, des restaurants, des bureaux, des gares, des salles de spectacles, des paysages solitaires et des intérieurs dans lesquelles les personnages semblent enroulés dans leur absence. Peintre du silence et de la solitude, Hopper peint des scènes qui sont toutes chargées d’une attente qui semble sans espérance.
C’est pourtant cet univers à l’apparence banal, voire étrange qui attire et fascine jusqu’à inspirer bon nombre de cinéastes et photographes depuis plus de quarante ans.
Bien plus qu’un référent de l’image de l’Amérique, la peinture de Hopper nous ramène aujourd’hui à nos propres réalités au travers des interrogations qu’elle provoque.

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