par Catherine de BUZON
Historienne d’art

Vendredi 26 octobre 2007 – 20h

Ce n’est pas tant Rome que son Image, sa puissance manifestée au travers des siècles, parfois hors la Ville même, qui sera sujet de Peinture, et modèle constant pour l’Architecture.
Rome, conquérante en Egypte, et les tisseurs coptes convoquent néreïdes et centaures sur les étoffes. Rome est chrétienne, Constantin s’est converti et voici l’Arc de Triomphe de l’Empereur, « icône » de ce bouleversement, qui constamment se retrouvera sous le pinceau de Masaccio, Fra Angelico, Pérugin, Ghirlandaio, Botticelli …. La Renaissance retrouve les textes antiques et voilà les dieux qui se réveillent sur les murs des palais. Au ventre de Rome on découvre la Domus Aurea, et partout en Europe voltigeront les grotesques, vocabulaire fantastique de ces temps anciens. A Parme, le Corrège, à Prague Arcimboldo, au Vatican, Raphaël chantent la gloire de Rome, la païenne comme la chrétienne. L’architecture se souvient des Temples, en Toscane comme à Venise.
Quand le coup de cymbale de la découverte d’Herculanum, puis de Pompeï retentit, c’est l’Europe entière qui devient « romaine », le néo-classicisme déferle, et voilà l’Amérique même qui sollicite la République de Rome comme modèle !

Espace Mimont
Cannes