par Catherine de BUZON
Historienne d’art

Vendredi 18 janvier 2008 – 20h

Si l’artiste byzantin est modeste, l’art byzantin, lui, vise constamment au Sublime. A côté de ce qui est révélé aux sens existe l’Intelligible qui est inaccessible mais dont la lumière peut être le signe. Pour exalter cette lumière les mosaïstes byzantins ont dépensé des trésors d’ingéniosité technique. Créant ainsi des sillons d’ombres et des coulées d’or, véritable sujet théologique de ces images qui accompagnent aussi ce souci d’une « peinture pour l’Eternité ». Archéologie surprenante des ces « images » là, de l’Egypte à Rome et de Rome à Byzance. Aux murs de Ravenne, Venise, Palerme, les mosaïques dépasseront les formes de notre monde pour rendre présent le monde de Dieu, unifiant ainsi les éléments théologiques, esthétiques et techniques.