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par Jean-François MATTÉI

Cannes 19 mars 2004

Dans les premiers jours de février 2004, les visiteurs du Musée Guggenheim d’Art contemporain de Bilbao pouvaient admirer sur les cimaises une peinture sur bois intitulée Tourbillon d’amour 1978 avec l’indication qu’elle avait été offerte par un mécène, Annika Barbangos, au Musée Guggenheim de New York. Le tableau représentait un cœur rouge qui s’évanouissait en spirale. Cette œuvre était en réalité une supercherie montée par un groupe inconnu, Mike Nedo, qualifié d’« Antéchrist de l’art », qui avait accroché au mur le tableau avec un morceau de Velcro. La scène, filmée avec un camescope, sera diffusée ultérieurement sur la télévision locale à deux reprises. Sur l’écran, un homme masqué déclarera que son groupe avait voulu démontrer deux choses : d’une part, que « n’importe qui peut être un grand artiste », et, d’autre part, que « n’importe quoi peut devenir une œuvre majeure pourvu qu’elle soit diffusée de manière adéquate ». Les responsables du Musée ont ouvert une enquête pour identifier les responsables de l’incident et « évaluer l’importance de l’affaire ».

Vous trouverez l’intégralité de la conférence dans le dossier pdf ci-joint.
Nous remercions M. Jean-François Mattéi d’avoir donné son autorisation pour qu’il en soit ainsi.

L’art de l’insignifiance ou la mort de l’art – texte intégral