Olivier Poivre d’Arvor, né Olivier Poivre à Reims le 1, est un écrivain et diplomate français, directeur de France Culture de septembre 2010 à août 2015. Président du Musée national de la Marine, il est aujourd’hui ambassadeur chargé de l’attractivité culturelle. Nommé ambassadeur de France en Tunisie, il prendra ses fonctions en septembre 2016.

Biographie

Olivier Poivre prend le nom de Poivre d’Arvor au début de sa carrière, en hommage à son grand-père (qui utilisait le pseudonyme « Jean d’Arvor »), comme son frère Patrick2. Après un DEA de philosophie2, il occupe les fonctions de conseiller littéraire auprès des éditions Albin Michel (1980-1982), puis aux éditions Balland (1982-1984). Avant de créer, avec Philippe Thureau-Dangin, l’hebdomadaire TEL (Temps, Économie, Littérature/1984-1985), il publie dans différents journaux (Art Press, Le Matin de Paris…).

Tout en travaillant avec le metteur en scène Alain Knapp, il fonde sa propre compagnie de théâtre, le Théâtre du Lion, installée en Normandie (1984-1987) et présente, comme acteur principalement, des textes de Calderon de la Barca, Beckett, Cocteau. Pour la création des Enfants terribles sur scène, il rouvre à Paris le Théâtre Grévin (1986).

Lauréat d’une bourse Villa Médicis2 hors les murs (États-Unis, 1987), il exerce différentes fonctions dans le réseau culturel français à l’étranger : directeur du Centre culturel français d’Alexandrie (1988-1990), directeur à sa réouverture de l’Institut français de Prague (1990-1994), puis directeur de l’Institut français du Royaume-Uni et Conseiller culturel auprès de l’Ambassade de France à Londres (1994-1999).

Il dirige l’Association française d’action artistique (AFAA)2 de à . L’association dépend du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Culture et de la Communication et devient CulturesFrance. Il est à l’origine de la préfiguration d’une nouvelle structure, l’Institut français, à la tête de laquelle lui succède à l’automne 2010 comme Président l’ancien ministre Xavier Darcos.

En 2005, il produit à Toulouse la première édition du Marathon des mots, un festival à la croisée de la parole et du texte3. Aujourd’hui deuxième rencontre littéraire en France par sa fréquentation, le Marathon des mots a connu sa douzième édition en 2016.

Il est l’auteur de divers romans et essais, dont certains, principalement autour de l’aventure maritime, écrits avec son frère Patrick. Ses ouvrages personnels les plus connus sont Les petites Antilles de Prague, Le Voyage du fils, Alexandrie Bazar, le Jour où j’ai rencontré ma fille, l’Amour à trois.

En 2005, le président de la République Jacques Chirac le nomme chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur4. Il est également officier de l’ordre des Arts et des Lettres et membre de l’ordre royal de Victoria du Royaume-uni.

En 2007, il intègre le Quai d’Orsay par la voie du tour extérieur comme ministre plénipotentiaire. Retenu pour diriger l’Académie de France à Rome (Villa Médicis) en 2010, il apprend que le conseiller culturel du Président de la République, Georges-Marc Benamou s’est auto-attribué le poste. Une pétition d’intellectuels parue dans le journal Le Monde fait renoncer Georges-Marc Benamou à la fonction. Un concours (Commission Gall), présidé par Hugues Gall, place alors après examen d’une dizaine de candidatures Olivier Poivre d’Arvor et Frédéric Mitterrand dans une liste restreinte pour la Villa Médicis. Nicolas Sarkozy choisit ce dernier.

Pressenti en 2010 pour une nomination comme ambassadeur à Athènes puis Bucarest par le gouvernement Fillon5, il préfère accepter la direction de France Culture (en remplacement de Bruno Patino en partance à France Télévisions), qu’il exerce depuis le 6.

Olivier Poivre d’Arvor est membre permanent du jury du Prix des prix littéraires depuis 2011. Il est également membre de la Fondation Lagardère comme de la Fondation La Poste.

À l’automne 2013, il publie un ouvrage, le Jour où j’ai rencontré ma fille, dans lequel, abordant un thème rare chez les hommes, celui de l’infertilité, il relate l’adoption de sa fille, Faïza.

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, le propose comme président du conseil d’administration du Musée de la Marine, mission qu’il exerce depuis mai 2014. Il déclare vouloir en faire « un des grands musées européens sur le thème de la mer » en présentant « ses collections de façon plus vivante7. Il annonce un chantier de rénovation de cet établissement prévue dès 2016 confirmé par Jean-Yves Le Drian avec un « financement exceptionnel » de 50 millions d’€8. En outre, M. Le Drian a confié à Olivier Poivre d’Arvor et au contre-amiral Loïc Finaz, directeur du musée, un « mandat pour réécrire le projet culturel et scientifique du musée visant à en faire le grand lieu de la Mer à Paris »7.

Après cinq ans d’un mandat considéré comme très réussi à la tête de France Culture[réf. nécessaire], après en avoir augmenté l’audience de plus de trente pour cent et modifié la perception extérieure de la chaîne[réf. nécessaire], Olivier Poivre d’Arvor est licencié le 9 juillet 2015 par le PDG de Radio France9. En interne comme à l’externe, ce départ brutal choque[réf. nécessaire]. Mathieu Gallet, considérablement affaibli par trente jours de grève, reconnaît à Olivier Poivre d’Arvor un « formidable bilan »[réf. nécessaire] mais lui reproche de ne pas être solidaire de sa politique. L’écrivain annoncera qu’il compte bien revenir un jour à Radio France10.