François Jullien, né le à Embrun (Hautes-Alpes), est un philosophe français, helléniste et sinologue.

Il a commencé par se déplacer d’Europe en Chine, qu’il a choisie comme ailleurs, pour dépayser la pensée : à la fois découvrir d’autres possibles de l’esprit et remonter dans les « évidences » de la pensée européenne, qui ne sont que l’expression de ses parti-pris, pour questionner son questionnement.

D’un tel décalage des perspectives découlent de premiers travaux portant sur la morale, l’efficacité et la stratégie, les conceptions de la littérature ou de la peinture. En résulte une entreprise de déconstruction, procédant non plus du dedans de la pensée européenne, mais d’un dehors, celui d’une langue-pensée, la chinoise, demeurée si longtemps extérieure à l’Europe.

A partir de ce vis-à-vis, François Jullien a été conduit à reconsidérer la diversité culturelle : non plus en termes de « différences » supposant une « identité » des cultures et leur possible « comparaison » ; mais en termes d’écarts leur permettant de se ré-envisager l’une par l’autre et de déployer entre elles un commun de l’intelligible. La notion de « dia-logue » des cultures y trouve alors sa pertinence : non plus par tolérance des différences, mais parce que la raison — par dé- et re- catégorisation — s’y remet en chantier.

De cette réflexion engagée entre les langues et les pensées, ainsi que des enjeux qui s’en dégagent, François Jullien a développé, depuis, une pensée promouvant l’existence qui prend le contre-pied tant des banalités de la sagesse que du marché du « Développement personnel ».

François Jullien est un des penseurs contemporains les plus traduits dans le monde.

Biographie

Ancien élève de l’école normale supérieure de la rue d’Ulm et agrégé de l’Université (1974), il a ensuite étudié la langue et la pensée chinoises aux universités de Pékin et de Shanghai (1975-1977). Il a été ensuite responsable de l’Antenne française de sinologie à Hong-Kong (1978-1981), puis pensionnaire de la Maison franco-japonaise à Tokyo (1985-1987). Il a obtenu un doctorat de troisième cycle en 1978, puis le doctorat d’État en études extrême-orientales en 1983.

Il a été successivement président de l’Association française des études chinoises (de 1988 à 1990), directeur de l’UFR Asie orientale de l’Université Paris-VII (1990-2000), président du Collège international de philosophie (1995-1998), professeur à l’Université Paris Diderot et directeur de l’Institut de la pensée contemporaine ainsi que du Centre Marcel-Granet. Il a été membre senior de l’Institut universitaire de France de 2001 à 2011.

Il a dirigé plusieurs collections aux Presses universitaires de France ainsi que l’Agenda de la pensée contemporaine aux PUF, puis aux éditions Hermann.

Il est actuellement titulaire de la chaire sur l’altérité créée à la Fondation Maison des sciences de l’homme.

De nombreux colloques ont été organisés autour de sa pensée, en France et à l’étranger (Allemagne, Argentine, Chine, Taïwan, Vietnam…), dont les derniers se sont tenus à l’université Paris Diderot et à la Bibliothèque Nationale de France (décembre 2010), sous le titre « Dérangements-Aperçus, Autour du travail de François Jullien » (actes du colloque publiés chez Hermann en 2011) ; à l’Université Normale de Pékin (décembre 2012), « Dialogue au sommet » avec Cheng Chung-Ying actes publiés sous le titre « Sixiang yu fangfa  », décémbre 2014) ; à Cerisy-la-Salle (septembre 2013), « Des possibles de la pensée, l’itinéraire philosophique de François Jullien », (actes parus chez Hermann, mars 2015) ; à l’Academia sinica de Taïwan, novembre 2013 (actes parus en 2015)

En 2010, il a reçu, en Allemagne, le Prix Hannah Arendt pour la pensée politique ; et, en 2011, le Grand prix de philosophie de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.

Marcel Gauchet a présenté ainsi le travail de François Jullien : « Le travail de François Jullien me semble s’inscrire dans la grande lignée de ce qu’a été le programme, non écrit mais ô combien agissant, de ce que j’appellerai l’école anthropologique du XXe siècle. Ecole française, mais pas seulement, qui a vu s’épanouir les travaux de Durkheim, de Mauss, de Granet, de Levi-strauss et de quelques autres encore. L’école, en un mot, du décentrement occidental. […] Ces différentes entreprises nous ont offert la possibilité de penser d’un dehors, pour reprendre une expression de François Jullien qui me semble particulièrement heureuse. […] Mais François Jullien ne s’est pas contenté d’ajouter à cet effort, qui compte parmi les plus difficiles qui soient. Il a en effet porté cet effort de décentrement à son point d’accomplissement, car il l’a retourné vers l’Occident. Cela en se portant sur le terrain de la philosophie, ce que nul avant lui n’avait vraiment fait, et en se confrontant à l’altérité chinoise qui offrait, il est vrai, un support privilégié. Il a poussé l’effort de décentrement plus loin que ne l’avaient fait ses prédécesseurs. Il nous a appris à regarder notre pensée la plus théorique et la plus abstraite, celle qui intéresse les catégories de base grâce auxquelles nous appréhendons spontanément n’importe quel objet, d’ailleurs : il s’est fait l’ethnologue de notre univers conceptuel »1.

À l’occasion de la remise à François Jullien du Grand prix de philosophie de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre (2011), Angelo Rinaldi a présenté ainsi son travail : « La variété des sujets auxquels s’est attaché ce philosophe sinologue pourrait faire croire à une œuvre dispersée. Il y a au contraire, chez François Jullien, une forte unité de pensée et de parcours. Pierre Nora la résume d’une formule : penser entre la Chine et la Grèce. Il s’agit en effet de réfléchir à l’impensé de notre pensée, dont la Grèce a posé les fondements. Et, pour ce faire, la Chine offre les moyens d’une prise oblique, une possibilité de nous retourner sur nous-mêmes et de nous considérer du dehors. C’est à la constitution de cette extériorité que s’attache d’abord François Jullien, l’autre versant de son travail étant de revenir aux fondamentaux de la pensée européenne. À l’horizon de ces chemins l’attendent des questions générales qui nous intéressent tous directement : y a-t-il un universel, que peut-on avoir en commun, quelles significations ont l’unité, la différence et la conformité ? En définitive, c’est ce que l’on appelle aujourd’hui le « dialogue des cultures » qui est au centre des préoccupations de ce philosophe, et c’est ce thème, constamment présent, qui lui donne son actualité ».

François Jullien est l’un des penseurs contemporains les plus traduits à l’étranger (dans quelque vingt-cinq pays) : plus d’une vingtaine de ses essais sont traduits en allemand, en italien, en espagnol ou en vietnamien ; plus d’une douzaine en anglais, en chinois et en portugais2.

La plupart des livres de François Jullien sont réédités en édition de « Poche ». (Seuil, Hachette, Gallimard).

Présentation de son travail et concepts

Ayant ouvert son chantier dans l’ « écart » des pensées de la Chine et de l’Europe, François Jullien n’a cessé d’organiser leur vis-à-vis, plutôt que de les comparer, afin de déployer entre elles un champ commun de réflexion. Etant conduit ainsi à circuler entre des domaines aussi divers que la morale, l’esthétique, la stratégie, les pensées de l’Histoire comme de la nature, il a en vue, par cette « déconstruction » menée du dehors, de détecter les partis-pris enfouis, de part et d’autre, ainsi que de faire apparaître notre impensé. Façon aussi de promouvoir les ressources ou « fécondités » des langues et des cultures, plutôt que de les considérer sous l’angle de leur « différence » ou de leur « identité » ; ainsi que de relancer la philosophie en la désenlisant de ses atavismes comme en la purgeant de ses trop faciles « évidences ».

Cette démarche n’a pas manqué de produire des dérangements, tant en philosophie que dans l’orientalisme. Face à quoi, François Jullien a montré que c’est en faisant travailler des « écarts » – qui, en ouvrant une distance, font apparaître de l’ « entre » et mettent en tension la réflexion – qu’on peut produire du « commun » ; et non pas à partir du « semblable », qui ne produit que de l’uniforme qu’on prendrait à tort pour de l’ « universel ».

De ce chantier ouvert entre les langues et les pensées de la Chine et de l’Europe, François Jullien a dégagé, depuis, une pensée du « vivre », faisant sortir de la pensée de l’Être qui est le parti-pris majeur de la pensée grecque. Il en résulte une philosophie générale qui se déploie en philosophie de l’existence et dont on peut suivre d’autres développements récents dans sa réflexion sur l’ « intime » ou sur le « paysage ».

On se reportera, pour une présentation d’ensemble de son travail, à De l’Être au vivre, lexique euro-chinois de la pensée, Gallimard, 2015.

Au-delà des domaines de l’orientalisme et de la philosophie, l’œuvre de François Jullien a rencontré un intérêt croissant auprès d’autres publics.

Dans le monde du management : notamment à partir des concepts de potentiel de situation à distinguer du « plan d’action » ; de maturation (des conditions) opposée à la modélisation projetée ; ou de « transformation silencieuse » amorcée pour induire le changement plutôt que de l’imposer.

cf. Traité de l’efficacité, 1997 ; Conférence sur l’efficacité, 2005 ;

Dans le monde des psychologues et des analystes : notamment à partir du concept de « transformation silencieuse » (cf. Les transformations silencieuses, 2009) ; de la distinction de la parole et du dire (cf. Si parler va sans dire, 2006) ; de la pensée de l’allusif, de la disponibilité, du biais et de l’obliquité (cf. Cinq concepts proposés à la psychanalyse, 2012).

Dans le monde de l’art : notamment à partir des concepts de transformation silencieuse ; de « grande image » (« La grande image n’a pas de forme ») ; d’essor et d’étale (l’étale est le déterminé, complètement advenu, mais dont l’effet est perdu ; l’essor désigne l’amont de l’effet, quand celui-ci est encore en procès, à l’œuvre et ne s’est pas étalé) ; de frontal et d’obliquité (au frontal de la représentation, on peut préférer l’ « oblique » de l’évocation : « peindre les nuages pour évoquer la lune ») ; de cohérence opposé à sens (si l’œuvre ne délivre plus un « sens », ne tient-elle pas par sa co-hérence lui conférant sa con-sistance, la faisant « tenir ensemble » en tant qu’œuvre) ; d’évasif (opposé à l’assignable), d‘allusif (opposé au symbolique) ; d’écart et d’entre : tandis que la différence, reposant sur une distinction, spécifie une essence et range dans la connaissance, l’écart, ouvrant une distance, maintient en tension ce qu’il a séparé ; en même temps qu’il produit un dérangement, il fait apparaître de l’entre par la distance ouverte. Si l’ « entre » est ce que n’a pas pu penser l’ontologie, puisqu’il n’a pas d’en-soi, autrement dit d’essence, il est, en revanche, par où [cela] passe, se passe : le lieu de l’opératoire et de l’effectif.

Cf. Eloge de la fadeur, 1991 ; Le Nu impossible, 2000 ; La grande image n’a pas de forme, 2003 ; Cette étrange idée du beau, 2010.

Œuvre de François Jullien

  • Lu Xun. Écriture et révolution, Presses de l’École normale supérieure, 1979
  • La Valeur allusive. Des catégories originales de l’interprétation poétique dans la tradition chinoise, École Française d’Extrême-Orient, 1985
  • La Chaîne et la trame. Du canonique, de l’imaginaire et de l’ordre du texte en Chine, Extrême-Orient/Extrême-Occident, no 5, 11 et 12, Presses Universitaires de Vincennes ; rééd. Collection « Quadrige », PUF, 2004
  • Procès ou Création. Une introduction à la pensée des lettrés chinois, Seuil, 1989
  • Éloge de la fadeur. À partir de la pensée et de l’esthétique de la Chine, Philippe Picquier, 1991
  • La Propension des choses. Pour une histoire de l’efficacité en Chine, Seuil, 1992
  • Figures de l’immanence. Pour une lecture philosophique du Yi king, Grasset, 1993
  • Le Détour et l’Accès. Stratégies du sens en Chine, en Grèce, Grasset, 1995
  • Fonder la morale. Dialogue de Mencius avec un philosophe des Lumières, Grasset, 1995 ; nouveau titre Dialogue sur la morale
  • Traité de l’efficacité, Grasset, 1997
  • Un sage est sans idée ou L’Autre de la philosophie, Seuil, 1998
  • De l’Essence ou Du nu, Seuil, 2000 ; nouveau titre Le Nu impossible
  • Du « temps ». Éléments d’une philosophie du vivre, Grasset, 2001
  • La Grande image n’a pas de forme ou Du non-objet par la peinture, Seuil, 2003
  • L’ombre au tableau. Du mal ou du négatif, Seuil, 2004 ; nouveau titre Du mal / du négatif
  • Nourrir sa vie. À l’écart du bonheur, Seuil, 2005
  • Conférence sur l’efficacité, PUF, 2005
  • Si parler va sans dire. Du logos et d’autres ressources, Seuil, 2006
  • Chemin faisant, connaître la Chine, relancer la philosophie. Réplique à ***, Seuil, 2006
  • De l’universel, de l’uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures, Fayard, 2008
  • L’invention de l’idéal et le destin de l’Europe, Seuil, 2009
  • Les Transformations silencieuses, Grasset, 2009
  • Cette étrange idée du beau, Grasset, 2010
  • Le Pont des singes (De la diversité à venir). Fécondité culturelle face à identité nationale, Galilée, 2010
  • Philosophie du vivre, Gallimard, 2011
  • Entrer dans une pensée ou Des possibles de l’esprit, Gallimard, 2012
  • L’écart et l’entre. Leçon inaugurale de la Chaire sur l’altérité, Galilée, 2012
  • Cinq concepts proposés à la psychanalyse, Grasset, 2012
  • De l’intime. Loin du bruyant Amour, Grasset, 2013
  • Vivre de paysage ou L’impensé de la Raison, Gallimard, 2014
  • De l’être au vivre, Lexique euro-chinois de la pensée, Gallimard, 2015
  • Vivre en existant, Une nouvelle éthique, Gallimard, 2016
  • Près d’elle, Présence opaque / présence intime, Galilée, 2016

Traductions du chinois par François Jullien :

  • Lu Xun, Fleurs du matin cueillies le soir, Alfred Eibel, 1976
  • Lu xun, Sous le dais fleuri [Les luttes idéologiques en Chine durant l’année 1925], Alfred Eibel Éditeur, 1978
  • Zhong Yong ou la Régulation à usage ordinaire, traduction et commentaires, Imprimerie nationale, 1993

Traductions du travail de François Jullien en langues étrangères

Lu Xun, Écriture et révolution, Presses de l’École normale supérieure, 128p., Paris, 1979 ;

La Valeur allusive, Des catégories originales de l’interprétation poétique dans la tradition chinoise, École Française d’Extrême¬Orient, 312 p., Paris, 1985 ; rééd. Collection « Quadrige », Paris, PUF, 2003 ;

La Chaîne et la trame, Du canonique, de l’imaginaire et de l’ordre du texte en Chine, Extrême-Orient/Extrême-Occident, n° 5, 11 et 12, Presses Universitaires de Vincennes ; rééd. Collection « Quadrige », 192 p., Paris, PUF, 2004 ; traduction : en castillan (Katz, Buenos Aires, 2008) ;

Procès ou création, Une introduction à la pensée des lettrés chinois, 313 p. Paris, Seuil, 1989 ; rééd. Le Livre de Poche, « Biblio », 1996 ; réed. « Points », Seuil 2016 ; traduction : en italien (Pratiche editrice, Parme, 1991) ; en anglais, chapitre 11 (Philosophy East and West, 1991) ; en coréen (KC Publishing House, 2003) ; en turc (Metis, 2013) ; en portugais (UNESP, San Paolo) ;

Éloge de la fadeur, A partir de la pensée et de l’esthétique de la Chine, 137 p., Arles, Philippe Picquier, 1991 ; rééd. Le Livre de Poche, « Biblio », 1993 ; traduction : en japonais (Heibonsha, Tokyo, 1997) ; en castillan (Siruela, Madrid, 1998) ; en italien (Cortina, Milan, 1999) ; en allemand (Merve, Berlin, 1999) ; en vietnamien (Nhà Xuât Ban, Dà Nang, 2003) ; en anglais (Zone Books, New-York, 2004) ; en chinois (Laureate Book, 2005, Taïwan ; Huadong shifan daxue, Shanghai, 2016) ; en polonais (Wydawnictwo Uniwersytetu Jagiellonskiego, 2006) ; en coréen (Saemulgyul Publishing, à paraître) ; en slovène (Studentska zalozba Academic press, Ljubljana, à paraître) ;

La Propension des choses, Pour une histoire de l’efficacité en Chine, 282 p., Paris, Seuil, 1992 ; rééd. collection « Points », Seuil, 2003 ; traduction : en anglais (Zone Book, New¬York, 1995) ; en castillan (Anthropos, Barcelone, 2000) ; en vietnamien (Ed. The-Gioi, Hanoï, 2003) ; en japonais (Chisen shokan, Tokyo, 2004) ; en coréen (Hanul, Séoul, 2005) ; en chinois (Presses de l’Université de Pékin, 2008) ; en portugais (UNESP, San Paolo) ;

Figures de l’immanence, Pour une lecture philosophique du Yi king, 284 p., Paris, Grasset, 1993 ; rééd. Le Livre de Poche, « Biblio », 1995 ; traduction : en portugais (Editora 34, Sao Paolo, 1997) ; en italien (Laterza, Rome, 2004) ; en portugais (Pedra de Roseta, Lisbonne, 2005) ; en castillan (El hilo de Ariadna, Buenos Aires, 2015)

Le Détour et l’accès, Stratégies du sens en Chine, en Grèce, 462 p., Paris, Grasset, 1995 ; rééd. Le Livre de Poche, « Biblio », 1997 ; rééd. collection « Points », Seuil, 2010 ; traduction : en italien [chap. 2] (Bulletin philosophique, Université de Calabre, 1997) ; en chinois (Sanlian, Pékin, 1998) ; en russe (Fonds philosophique, Moscou, 1999) ; en allemand (Passagen, Vienne, 2000) ; en anglais (Zone Books, New¬York, 2000) ; en italien (Meltemi, 2004, rééd. Mimesis, Milan, 2011) ; en castillan (Université Nationale de Bogota, Colombie, 2010) ; en vietnamien (Nhà Xuât Ban, Dà Nang, 2004) ; en chinois (Shangwu, Pékin, à paraître)

Fonder la morale, Dialogue de Mencius avec un philosophe des Lumières, 219 p., Paris, Grasset, 1995 ; rééd. Le Livre de Poche, « Biblio », Dialogue sur la morale, 1998 ; traduction : en castillan (Taurus, Madrid, 1997) ; en portugais (Discorso editorial, Université de Sao Paolo, 2000) ; en vietnamien (Nhà Xuât Ban, Dà Nang, 2000) ; en chinois (Université de Pékin, 2002) ; en japonais (Kodansha, Tokyo, 2002) ; en coréen (Hanul Publishing, Séoul, 2004) ; en allemand (Merve Verlag, Berlin, 2003) ; en arabe (Sud Editions, 2004) ;

Traité de l’efficacité, 234 p., Paris, Grasset, 1997 ; réed. Le Livre de Poche, 2002 ; traduction : en portugais (Editora 34, Sao Paolo, 1998) ; en italien (Einaudi, Turin, 1998) ; en castillan (Siruela, Madrid, 1999) ; en portugais (Instituto Piaget, Lisbonne, 1998) ; en espagnol (Libros Perfil, Buenos Aires, 1999) ; en allemand (Merve Verlag, Berlin, 1999) ; en russe (Fonds philosophique, Moscou, 1999) ; en vietnamien (Nhà Xuât Ban, Dà Nang, 2002) ; en anglais (Presses de l’Université de Hawaii, 2004) ; en bulgare (Lik, Sofia, 2004) ; en estonien (Éditions de l’Université de Talinn, 2011) ; en chinois (Presses de l’Université de Pékin, 2011) ; en russe (Bibliothèque des grands livres, Moscou) ;

Un Sage est sans idée, ou l’autre de la philosophie, 237 p., Paris, « L’ordre philosophique », Seuil, 1998 ; traduction : en castillan (Siruela, Madrid, 2001) ; en portugais (Martins Fontes, Sâo Paolo, 2000) ; en italien (Einaudi, Turin, 2002) ; en allemand (Fink, Munich, 2001) ; en anglais (chapitre I ¬ 8, Critical Inquiry, Chicago, 2002) ; en suédois (Ed. Anthropos, Göteborg, 2001) ; en grec (I ¬ chapitres 7¬8, 2002) ; en vietnamien (Nhà Xuât Ban, Dà Nang, 2003) ; en chinois (Shangwu, Pékin, 2004) ; en russe (Progress-Tradition, Moscou, 2005) ; en coréen (Hanul, Séoul, 2010) ;

De l’Essence ou du nu, 152 p., Paris, Seuil, 2000 ; rééd. collection « Points », Seuil, Le Nu impossible, 2005 ; traduction : en allemand (Sequenzia, Munich, 2003) ; en italien (Luca Sosella, Rome, 2004) ; en chinois (Laureate Book, Taipei, 2004) ; en castillan (Alpha Decay, Barcelone, 2004) ; en vietnamien (Nhà Xuât Ban, Dà Nang, 2005) ; en anglais (Presses de l’Université de Chicago, 2005) ; en chinois (Bai Hua Éditions, Tianjin, 2007) ; en coréen (Dongnyok Publishers, à paraître) ; en hongrois (Atlantisz, Budapest, à paraître) ;

Du « Temps », Éléments d’une philosophie du vivre, 211 p., Paris, Grasset, 2001 ; traduction : en italien (Luca Sossella, Rome, 2002) ; en russe (Progress-Tradition, Moscou, 2004) ; en portugais (Université Sao Paulo, 2004) ; en vietnamien (Nhà Xuât Ban, Dà Nang, 2004) ; en allemand (Diaphanes, Zürich-Berlin, 2004) ; en castillan (Arena Libros, Madrid, 2005) ;

La Grande image n’a pas de forme, ou du non objet par la peinture, « L’Ordre philosophique », 370 p., Paris, Seuil, 2003 ; rééd. « Points », Seuil, 2009 ; traduction : en vietnamien, (Nhà Xuât Ban, Dà Nang, 2004) ; en italien (Angelo Colla Editore, 2004) ; en allemand (Fink, Munich, 2005) ; en castillan (Alpha Decay, Barcelone, 2008) ; en anglais (Presses de l’Université de Chicago, 2009) ; en russe (Ad Marginem, Moscou) ;

L’Ombre au tableau, Du mal ou du négatif, 186 p., Seuil, Paris, 2004 ; rééd. « Points », Seuil, Du mal / du négatif, 2006 ; traduction : en allemand (Diaphanes, Zürich-Berlin, 2005) ; en italien (Angelo Colla Editore, 2005) ; en anglais (chapitres I – II & XIII, Critical Inquiry, Chicago, 2005) ; en vietnamien (Nhà Xuât Ban, Dà Nang, 2005) ; en castillan (Arena Libros, Madrid, 2006) ; en chinois (Huadong shifan daxue, Shanghai, 2016) ;

Nourrir sa vie, à l’écart du bonheur, 169 p., Seuil, Paris, 2005 ; Réed. Seuil « Points » , 2016 ; traduction : en allemand (Merve Verlag, Berlin, 2006) ; en italien (Cortina, Milan, 2006) ; en castillan (Katz, Buenos Aeres, 2007) ; en anglais (Zone Books, New-York, 2007) ; en vietnamien (Nhà Xuât Ban, Dà Nang, 2007) ; en coréen (Hanul, Séoul, 2015) ;

Conférence sur l’efficacité, 92 p., PUF, « Libelles », Paris, 2005 ; traduction : en italien (Laterza, Rome, 2006) ; en allemand (Merve Verlag, 2006) ; en castillan (Éditions Katz, Buenos Aires, 2007) ; en anglais ( 2008) ; en grec (Crete University Press, 2012) ;

Si parler va sans dire, du logos et d’autres ressources, 191 p., « L’Ordre philosophique », Seuil, Paris, 2006 ; traduction : en italien (Laterza, Rome, 2008) ; en arabe (Librairie orientale, Beyrouth, à paraître) ;

Chemin faisant, connaître la Chine ou relancer la philosophie, 147 p., Seuil, Paris, 2006 ; traduction partielle : en italien (2007) ; en allemand (Merve Verlag, Berlin, 2008) ;

De l’universel, de l’uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures, 263 p., Fayard, Paris, 2008 ; rééd. « Points », Seuil, 2010 ; traduction : en allemand (Merve Verlag, Berlin, 2009) ; en anglais (chap. 1, 2, 3, 8, 13) : The yearbook of comparative Literature, vol. 55, 2009 ; en portugais (Jorge Zahar, Rio de Janeiro, 2009) ; en italien (Laterza, Rome, 2010) ; en castillan (Siruella, Madrid, 2010) ; en vietnamien (Nhà Xuât Ban, Dà Nang, 2010) ; en anglais (Polity Press, Cambridge, 2014) ; en chinois (Presses de l’Université de Pékin, Pékin, 2016) ;

Les Transformations silencieuses, 198 p., Grasset, Paris, 2009 ; réed. Le Livre de Poche, 2010 ; traduction : en italien (Cortina, Milan, 2010) ; en anglais (Seagull books, Calcutta – Londres, 2011) ; en allemand (Merve Verlag, Berlin, 2010) ; en castillan (Bella Terra, 2010) ; en chinois (Presses de l’Université de Pékin, à paraître) ; en portugais (editora Paiol, Porto Alegre, 2013)

L’invention de l’idéal et le destin de l’Europe, 291 p., « L’ordre philosophique », Seuil, Paris, 2009 ; traduction : en italien (Medusa, Milan, 2011) ; en arabe (Librairie orientale, Beyrouth, à paraître) ;

Le Pont des singes, De la diversité à venir, fécondité culturelle face à identité nationale, 63 p., Éditions Galilée, Paris, 2010 ; traduction : en vietnamien (Nha Xuat Ban Laodong, Hanoi, 2010) ; en allemand (Passagen Verlag, Vienne, 2011)

Cette étrange idée du beau, 263 p., Grasset, Paris, 2010 ; réed. Le Livre de Poche, 2011 ; traduction : en anglais (Seagull books, Calcutta – Londres, 2016) ; en italien (il Mulino, Bologne, 2012) ; en coréen (Dongnyok Publishers, à paraître) ; en allemand (Passagen Verlag, 2012) ; en chinois (Presses de l’Université de Pékin, 2016) ;

Philosophie du vivre, 269 p., Gallimard, « Bibliothèque des idées », Paris, 2011 ; réed. Folio essais, 2015 ; traduction : en anglais (Seagull books, Calcutta – Londres, à paraître, 2014) ; en castillan (Octaedro, Barcelone, 2012) ; en vietnamien (Nha Xuat Ban Laodong, Hanoi, 2012) ; en allemand (Passagen Verlag, Vienne, 2013) ; en portugais (Tempo Brasileiro, Rio de Janeiro, à paraître)

Entrer dans une pensée ou des possibles de l’esprit, 188 p., Gallimard, ‘Bibliothèque des idées », Paris, 2012 ; traduction : en allemand (Matthes & Seitz, Berlin, 2014) ; en anglais (Yale University Press, 2015) ; en italien (Mimesis, Milan, 2016) ; en chinois (Presses de l’Université de Pékin, 2014) ;

Cinq concepts proposés à la psychanalyse, 185 p., Grasset ; réed. Le Livre de Poche, 2013 ; traduction : en castillan (El Cuenco de Plata, Buenos Aires) ; en allemand (Turia – Kant, Vienne-Berlin, 2013) ; en italien (La Scuola, Brescia) ;

L’écart et l’entre. Leçon inaugurale de la chaire sur l’altérité, 91 p., Galilée, 2012 ; traduction : en chinois (Wunan, Taipei, 2013) ; en allemand (Passagen Verlag, Vienne, 2014) ; en italien (Mimesis, Milan, 2014) ;

De l’intime, loin du bruyant Amour, 253 p., Grasset, 2013 traduction : en allemand (Turia-Kant, Vienne-Berlin, à paraître), en castillan (El Cuenco de Plata, Buenos Aires) ; en bulgare (Iztok-Zapad, à paraître) ; en italien (Raffaello Cortina Editore, 2014) ;

Vivre de paysage ou l’impensé de la raison, 258 p., Gallimard, 2014; traduction : en allemand (Matthes & Seitz, Berlin, 2016) ; en chinois (Huadong shifan daxue, Shanghai, 2016) ; en italien (Mimesis, Milan, 2016)

De l’Être au Vivre, Lexique euro-chinois de la pensée, Gallimard, 2015 ; traduction : en allemand (Matthes & Seitz, Berlin, à paraître) ; en chinois (Oriental Publishing Shanghai, à paraître) ; en italien (Feltrinelli, Milan, 2016) ;

Vivre en existant, une nouvelle Ethique, Gallimard, 281 p., 2016

Près d’elle, présence opaque, présence intime, Galilée, 2016 ; traduction : en allemand (Passagen Verlag, Vienne) ; en italien (Mimesis, Milan)