Albert Marie Joseph Jacquard, né le à Lyon (1er arrondissement) et mort le à Paris (6e arrondissement)1,2, est un chercheur et essayiste français. Spécialiste de génétique des populations, il a été directeur de recherches à l’Institut national d’études démographiques et membre du Comité consultatif national d’éthique. Conférencier et auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique, il tient un discours humaniste destiné à favoriser l’évolution de la conscience collective3.

Président d’honneur4 de l’association Droit au logement et du Comité radicalement anticorrida, il est aussi membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la décennie de la culture de paix et de non-violence. Il anime durant neuf ans, de à , une chronique radiophonique quotidienne sur France Culture.

Il est également connu pour ses engagements civiques, parmi lesquels la défense du concept de la décroissance soutenable, le soutien aux mouvements du logiciel libre, à la langue internationale espéranto, aux laissés-pour-compte et à l’environnement.

Biographie

Jeunes années

Il est issu d’une famille catholique et conservatrice originaire du Jura, fils de François Jacquard, directeur à la Banque de France et de Marie-Louise Fourgeot. À l’âge de neuf ans, un drame bouleverse son enfance : la voiture familiale subit un accident dans lequel Albert Jacquard perd son plus jeune frère et ses grands-parents paternels. Lui-même en ressort défiguré, ce qui transforme longtemps sa perception du regard des autres (« j’ai cru qu’ils me méprisaient5 »).

En 1941, son père est nommé directeur de la succursale de la Banque de France à Gray en zone occupée. Il quitte alors le lycée de Soissons en cours d’année pour le lycée Augustin Cournot de Gray.

Albert Jacquard obtient à Besançon deux baccalauréats, « Mathématiques élémentaires » et « Philosophie », en 19436,7.

De 1943 à 1945, Albert Jacquard est en classe préparatoire aux grandes écoles au lycée privé Sainte-Geneviève situé à Versailles. La scolarité y est perturbée par les actions de la police allemande. Élève très brillant, il entre en 1945 à l’École polytechnique8,9, en sort ingénieur des manufactures de l’État8 en 1948 et intègre l’Institut de statistiques dont il est également diplômé, et devient ingénieur d’organisation et méthodes.

« J’ai vécu la Libération comme un événement extérieur. J’ai été un passager de l’histoire. Je n’ai pas été du tout le conducteur. J’ai été très long à m’apercevoir qu’il fallait que je choisisse mon camp. J’étais dans le camp des salauds : ceux qui laissent faire et finalement attendent que toutes les choses s’arrangent10. »

« Par le passé, j’étais guidé par la soumission et le conformisme. J’avais une vingtaine d’années pendant la Seconde Guerre mondiale. C’était comme si elle se déroulait au loin. Je n’ai pas pensé un instant à entrer dans la Résistance. J’étais trop occupé à préparer Polytechnique. En 1961, je vivais tout près de l’endroit où des Algériens ont été jetés dans la Seine. Lorsque je l’ai appris le lendemain, j’ai eu honte. J’aurais pu prendre position, mais je n’ai pas bougé. Je suis resté du côté des salauds, ceux qui laissent faire, pendant deux décennies encore11. »

Le , il épouse Alix Domergue.

Haute fonction publique

Albert Jacquard entre à la SEITA en tant qu’ingénieur d’organisation et méthodes, puis en est nommé secrétaire général adjoint de 1951 à 1961 ; il est ensuite rapporteur auprès de la commission de vérification des comptes des entreprises publiques : il contrôle la gestion des Houillères du Nord puis de Sud-Aviation de 1959 à 1970. Directeur adjoint au service de l’équipement du ministère de la Santé publique de 1962 à 1964, il est chargé de recherches à l’Institut national d’études démographiques (INED) de 1965 à 1966.

Titulaire d’un certificat de génétique en 1966, il s’oriente vers une carrière scientifique et part aux États-Unis pour étudier la génétique des populations à l’université Stanford, en tant que research worker en 1966 et 1967. De retour en France en 1968 avec un diplôme d’études approfondies de génétique en poche, il réintègre l’Institut national d’études démographiques en tant que directeur de recherches de 1968 à 1991. Titulaire d’un doctorat d’université de génétique en 1970 et d’un doctorat d’État en biologie humaine en 1972, il est nommé expert en génétique auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 1973 à 1985.

Carrière universitaire et reconnaissance

À l’âge de 47 ans, il obtient un doctorat d’État en biologie humaine après un doctorat d’université de génétique obtenu à l’âge de 45. Albert Jacquard s’oriente alors vers la recherche universitaire : il devient professeur invité à l’université de Genève de 1973 à 1976, puis professeur associé de 1976 à 1992. L’université de Paris VI le titularise de 1978 à 1990, et l’université de Louvain-la-Neuve en Belgique l’invite de 1979 à 1981.

Le travail d’Albert Jacquard lui vaut une reconnaissance nationale : il est nommé officier de la Légion d’honneur et commandeur de l’ordre national du Mérite par le président Giscard d’Estaing en 1980 et reçoit le prix scientifique de la Fondation de France la même année, avant d’être nommé membre du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé de 1983 à 1988.

Après de nombreuses publications de vulgarisation scientifique et de réflexion sur la condition humaine, Albert Jacquard est nommé docteur honoris causa de l’université du Québec en 1987 et des universités du Nouveau-Brunswick[Lesquelles ?], de Hainaut, et de Louvain-la-Neuve[réf. souhaitée]. Conseiller scientifique à l’INED de 1990 à 1991, et encore professeur de l’Academia di Architettura du Tessin, sa belle plume et son talent lui valent le prix littéraire de la ville de Genève en 1992.

Le , le collège du Chemin Vert de Caen devient le collège Albert Jacquard ; le collège Albert Jacquard est implanté au cœur du quartier du Chemin Vert, au nord-ouest de la ville de Caen en ZEP. Néanmoins, le Conseil général du Calvados décide de fermer l’établissement du Chemin-Vert en 201312.

Engagement politique

En 1979, face à l’émergence d’un racisme prétendument scientifique[réf. souhaitée], Albert Jacquard, Colette Guillaumin et Léon Poliakov créent, au sein du Groupe de recherches sur l’histoire du racisme (CNRS), un bulletin qu’ils intitulent Sciences et tensions sociales. À ce bulletin succède, deux ans plus tard, la revue Le Genre Humain13. Albert Jacquard fait partie jusqu’à sa mort du comité de rédaction de cette revue.

Albert Jacquard participe au Comité consultatif national d’éthique. Généticien des populations, il se prononce contre l’exploitation à des fins commerciales du génome humain et le brevetage généralisé du vivant.

Il est proche du mouvement altermondialiste et il est un contributeur régulier du journal Le Monde diplomatique.

Grand humaniste, Albert Jacquard s’engage pour la défense des plus démunis. Il milite notamment aux côtés de l’association Droit au logement et de l’Abbé Pierre. Il apporte son soutien aux étrangers en situation irrégulière en grève de la faim à Lille durant l’été 2007. Il exprime ses vues sur la société et les sujets d’actualité dans une chronique radiophonique quotidienne sur France Culture.

En 1994, il est l’un des fondateurs de l’association Droits devant !!.

En 2004, il parraine avec Edgar Morin la liste Europe – Démocratie – Espéranto pour les élections du Parlement européen14.

En , il lance l’« Appel des vieux » avec sept autres « vieux » : Françoise Héritier, l’Abbé Pierre, Maurice Tubiana, Jean Delumeau, Edgar Morin, Albert Memmi et Denis Clair15.

De à fin 2006, il est parrain du projet « Cité des Savoirs du XXIe siècle » pour l’île Seguin avec Régis Debray, Axel Kahn et Philippe Meirieu.

Lors de l’élection présidentielle française de 2007, il apporte son soutien au projet de Christian Garino, candidat pour Esperanto – Liberté, qui finalement ne figure pas parmi les candidats officiels.

Lors des élections législatives françaises de 2007, Albert Jacquard copréside avec Axel Kahn le comité de soutien d’André Aschieri dans la 9e circonscription des Alpes-Maritimes.

Il soutient aussi une pétition créée par des victimes et proches de victimes de l’inceste et de la pédophilie. Cette pétition a pour but d’enlever la prescription de crimes sexuels commis sur les enfants, afin que les enfants victimes aujourd’hui puissent porter plainte sans restriction de temps. Il s’oppose également à la tenue du rallye Paris-Dakar en apportant son soutien à l’association Padak.

Il est membre du comité de parrainage du tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le .

Il apporte son soutien à Philippe Meirieu, tête de liste pour les élections régionales françaises de 2010 en Rhône-Alpes sur la liste Europe Écologie.

Il est membre du comité d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité.

Dans le cadre de l’élection présidentielle française de 2012, il exprime son intention de voter pour Jean-Luc Mélenchon16,17,18. Il signe l’appel des 1 000 : « Pour nous, c’est Mélenchon19. »

Dans le cadre des élections législatives françaises de 2012, il se prononce en faveur de l’Alliance écologiste indépendante20 et il apparaît dans leur clip de campagne21,22.

Il se disait proche de Jean-Marc Governatori, président de l’Alliance écologiste Independante23, à qui il préfaça trois livres24,25,26.

Autres engagements

Mouvement du logiciel libre

Il rejoint Richard Stallman pour dénoncer en l’escroquerie sémantique du concept de propriété intellectuelle27, puis en , pour soutenir la préservation des biens communs cognitifs28. Il renforce à cette occasion la démarche politique et sociale du mouvement du logiciel libre, lequel, par son leader, place les fondements philosophiques au cœur de l’action du mouvement.

Mouvement espérantiste

Albert Jacquard présente Europe Démocratie Esperanto en 2009.

En 2006, paraît la 10e édition du manuel d’espéranto Cours Rationnel d’Espéranto, édité par SAT-Amikaro, dont Albert Jacquard écrit la postface. La première édition de cette méthode d’apprentissage avait paru en 1921, alors préfacée par Henri Barbusse.

En 2011, Jacquard accepte de parrainer la campagne nationale « L’espéranto au bac ! », coorganisée par les associations Espéranto-France et SAT-Amikaro et qui demande « que l’espéranto soit ajouté à la liste des langues admises en tant qu’option au baccalauréat » en ces termes :

« Je reçois comme un honneur la proposition que me font les deux associations Espéranto-France et SAT-Amikaro de parrainer cette pétition en faveur de l’espéranto. Je souhaite que l’enseignement de l’espéranto soit officialisé par les autorités de nombreux pays. Un jour viendra où tout être humain saura utiliser l’espéranto comme un instrument de mise en commun. Développer l’usage de l’espéranto est un moyen de préserver l’avenir du français29. »

Mouvement sortir du nucléaire

Albert Jacquard est favorable à l’abandon du nucléaire civil et militaire30. En 2012, il préface et parraine avec Stéphane Hessel l’ouvrage Exigez ! Un désarmement nucléaire total, rédigé par l’Observatoire des armements.

En 2001, il affirme : « Le nucléaire, c’est un cadeau plus qu’empoisonné. Avec des déchets qu’on veut enfouir dans le sous-sol comme on glisse la poussière sous le tapis, mais pour un million d’années ! Qu’il s’agisse du nucléaire civil ou du nucléaire militaire, les conséquences sont les mêmes : on est en train d’organiser le suicide à long terme de l’humanité31 ».

Maladie et mort

Albert Jacquard meurt le soir du des suites d’une leucémie. Ses obsèques sont alors célébrées le 19 septembre suivant en l’église Saint-Sulpice, par Mgr Jacques Gaillot32.

Distinctions

Honorifiques

  • Officier de la Légion d’honneur (1980)
  • Grand officier de l’ordre national du Mérite (2012)

Littéraires

  • Prix littéraire de la ville de Genève (1992)

Professionnelles

  • Docteur honoris causa de :
    • l’Université du Québec
    • l’Université du Nouveau-Brunswick
    • l’Université de Mons-Hainaut
    • l’Université catholique de Louvain-la-Neuve

Prix polémique

En 1990, Albert Jacquard s’est vu attribuer le Prix Lyssenko, prix parodique décerné par le club de l’Horloge, cercle de réflexion politique français regroupant des personnalités de droite et d’extrême droite, pour « l’ensemble de son œuvre »33. Le prix parodique est décerné « à un auteur ou une personnalité qui, par ses écrits ou par ses actes », a apporté, selon le club, « une contribution exemplaire à la désinformation en matière scientifique ou historique, avec des méthodes et arguments idéologiques ».

Œuvres

Ouvrages scientifiques

  • Structures génétiques des populations, Masson, 1970. / (en) The Genetic Structure of Populations, Springer, 1974.
  • Les probabilités, Presses universitaires de France, collection « Que sais-je ? », 1974.
  • Génétique des populations humaines, Presses universitaires de France, 1974. / (en) Genetics of Human Populations, Freeman Cooper & Co, 1978.
  • L’Étude des isolats. Espoirs et limites, Presses universitaires de France et INED, 1976.
  • Concepts en génétique des populations, Masson, vol. 4 de la collection « biologie évolutive », 1977. (ISBN 2-2254-7157-6 et 978-2-2254-7157-5)

Ouvrages de vulgarisation scientifique

  • Éloge de la différence : la génétique et les hommes, éditions du Seuil, 1978, 217 pages ; 1981. (ISBN 2-0200-5972-X et 978-2-0200-5972-5) / (en) In Praise of Difference: Genetics and Human Affairs (traduit du français par Margaret M. Moriarty), NY: Columbia University Press, 1984. (ISBN 0-2310-5482-3)
  • Moi et les autres : initiation à la génétique, éditions du Seuil, 1983, rééd. 2001 (ISBN 978-2-0204-8237-0), rééd. 2009, Éditions Points, (ISBN 978-2-7578-1289-1)
  • Au péril de la science ?, éditions du Seuil, 1982; 1984. (ISBN 2-0200-8518-6) / (en) Endangered by Science? (traduit par Margaret M. Moriarty), Columbia University Press, 1985. (ISBN 0-2310-5694-X)
  • Inventer l’homme, Éditions Complexe, 1984 (ISBN 2-8702-7119-0); 1991, coll. « poche ». 183 pages. (ISBN 978-2-8702-7383-8 et 2-8702-7383-5)
  • L’Héritage de la liberté : de l’animalité à l’humanitude, éditions du Seuil, 1986, 210 pages. (ISBN 2-0200-9344-8) ; Point, 1991.
  • Les scientifiques parlent (collectif), Hachette, collection « La force des idées », 1987. (ISBN 2-0101-1357-8)
  • Cinq milliards d’hommes dans un vaisseau, éditions du Seuil, 1987. (ISBN 2-0200-9481-9)
  • Moi, je viens d’où ?, avec la participation de Marie-José Auderset, éditions du Seuil, 1988, 81 pages. (ISBN 2-0201-1400-3)
  • Abécédaire de l’ambiguïté, de Z à A : des mots, des choses et des concepts, Seuil, 1989, 172 pages. (ISBN 2-0201-0645-0) / (it) Abbecedario dell’ambiguità. Dalla Z alla A: parole, cose, concetti, Accademia di Architettura dell’Università della Svizzera Italiana, Mendrisio, 1999.
  • C’est quoi l’intelligence ?, avec la participation de Marie-José Auderset, éditions du Seuil, Collection : Petit point no 1, Jeunesse, 1989. (ISBN 2-0201-1399-6)
  • Idées vécues, Flammarion, 1991. (ISBN 2-0808-1244-0)
  • Voici le temps du monde fini, éditions du Seuil, 1991. (ISBN 2-2860-3295-5 et 2-0201-3082-3)
  • Tous pareils, tous différents, Paris, Nathan, 1991. (ISBN 2-09-204436-2)
  • Comme un cri du cœur, Montréal : éditions l’Essentiel, 1992 (ouvrage collectif) (ISBN 2-9801-0625-9)
  • La Légende de la vie, Flammarion, 1992. (ISBN 2-0803-5151-6)
  • E=CM2, éditions du Seuil, 1993. (ISBN 2-02-019773-1)
  • L’Utopie ou la mort, Frasne, Canevas, 1993. (ISBN 2-88382-040-6)
  • Deux sacrés grumeaux d’étoile, éditions de la Nacelle, octobre 1993. (ISBN 2-8839-3011-2)
  • Qu’Est-ce que l’hérédité ?, Paris, Grancher, 1993. (ISBN 2-7339-0400-0)
  • L’Explosion démographique, Flammarion, collection « Dominos », 1993 (ISBN 978-2-0803-5163-0) ; Le Pommier, collection « Le Pommier poche » 2006. (ISBN 2-7465-0191-0)
  • Science et croyances, avec Jacques Lacarrière, éditions Écriture, mars 1994 ; réed. Albin Michel, 1999
  • Absolu, dialogue avec l’abbé Pierre, éditions du Seuil, 1994. (ISBN 2-0202-0099-6)
  • Les hommes et leurs gènes, Flammarion, collection « Dominos », 1994 ; nouvelle édition augmentée et mise à jour, Le Pommier, « poche », 2008. (ISBN 2-7465-0192-9)
  • La Matière et la vie, éditions Milan, coll. « Les essentiels », 1995.
  • Paroles de science, textes présentés par Albert Jacquard, éditions Albin Michel, collection « Carnets de sagesse », 1995, 54 pages.
  • La Légende de demain, Flammarion, 1997
  • L’Équation du nénuphar : les plaisirs de la science, Calmann-Lévy, 1998, 190 pages. (ISBN 2-7021-2857-2). Éditions LGF, livre de Poche, 2000. (ISBN 978-2-2531-4811-1)
  • L’avenir n’est pas écrit, (avec Axel Kahn), Bayard, 2001. (ISBN 2-2271-3941-2)
  • De l’angoisse à l’espoir, (avec Cristiana Spinedi), Calmann-Lévy, 2002. (ISBN 2-7021-3271-5)
  • La Science à l’usage des non-scientifiques, Calmann-Lévy, 2001. (ISBN 2-7021-3232-4)
  • Écologie et spiritualité, collectif, Albin Michel, 2006. Avec, entre autres, Jacques Brosse, André Comte-Sponville, Eugen Drewermann, Jacques Lacarrière, Théodore Monod, Jean-Marie Pelt, Pierre Rabhi, Annick de Souzenelle…
  • Le monde s’est-il créé tout seul ?, collectif, Albin Michel, 2008. Avec l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan, le physicien et chimiste prix Nobel Ilya Prigogine, le cybernéticien Joël de Rosnay, le botaniste Jean-Marie Pelt et le médecin philosophe Henri Atlan
  • Moi et les autres : initiation à la génétique, Seuil, 2009. (ISBN 978-2-7578-1288-4)
  • Moi, je viens d’où ? suivi [en réédition] de C’est quoi l’intelligence ? et E=CM2, Éditions Points, Genre : jeunesse, 2009. (ISBN 978-2-7578-1289-1)

Ouvrages philosophiques ou politiques

  • Un monde sans prisons ?, éditions du Seuil, 1993, 215 pages. (ISBN 2-0201-2233-2)
  • J’accuse l’économie triomphante, Calmann-Lévy, 1996, 2000. (ISBN 2-2531-4775-3)
  • Le Souci des pauvres. L’Héritage de François d’Assise, Calmann-Lévy, 1996. (ISBN 2-7021-2412-7)
  • Pour une terre de 10 milliards d’hommes, Zulma, 1997. (ISBN 2-8430-4031-0 et 978-2-8430-4031-3)
  • Petite philosophie à l’usage des non philosophes, avec la participation d’Huguette Planès, Calmann-Lévy, 1997, 232 p. (ISBN 2-7021-2688-X) (aussi publié chez Québec-Livres). / (nl) Kleine Filosofie voor niet-Filosofen, Ten Have, 1998. (ISBN 978-9-0259-4757-6)
  • Le Souci des pauvres : l’héritage de François d’Assise, 1998. (ISBN 2-7021-2412-7)
  • À toi qui n’es pas encore né(e), 1998 ; Calmann-Lévy, 2000. (ISBN 2-7021-3050-X)
  • Paroles citoyennes (recueillies et présentées avec Alix Domergue [son épouse]), éditions Albin Michel, collection Paroles, , 75 p., 13 x 22 cm. (ISBN 2-2261-1298-7 et 978-2-2261-1298-9)
  • Dieu ?, Éditions Stock, 2003. (ISBN 2-7028-8055-X et 2-2340-4834-6)
  • Tentative de lucidité : recueil de quelques-unes des chroniques diffusées sur France Culture34, 2003 ; Éditions Stock, 2005. (ISBN 2-2531-0945-2)
  • Halte aux Jeux !, Éditions Stock, 2004. (ISBN 2-2340-5692-6)
  • Nouvelle petite philosophie, avec la participation d’Huguette Planès, Stock, 2005. (ISBN 978-2-2340-5806-4)
  • Mon utopie, Stock, 2006. (ISBN 2-2340-5940-2)
  • Jamais soumis, jamais soumise (dialogue avec Fadela Amara), Stock, 2007. (ISBN 2-2340-5986-0 et 978-2-2340-5986-3)
  • Le compte à rebours a-t-il commencé ?, éditions Stock, 2009, 138 p. (ISBN 2-2340-6086-9 et 978-2-2340-6086-9)
  • Le petit abécédaire de culture générale, collection dirigée par Philippe Delerm, Seuil, 2010. (ISBN 978-2-7578-1710-0)
  • Exigez ! Un désarmement nucléaire total, avec Stéphane Hessel et l’Observatoire des armements, Stock, 2012, 72 p. (ISBN 2-2340-7397-9 et 978-2-2340-7397-5)
  • Réinventons l’humanité, avec Hélène Amblard, postface de Serge Latouche, Sang de la Terre, 2013. (ISBN 978-2-8698-5306-5)

Préfaces et postfaces d’ouvrages

  • Pierre Gamarra et Bernard Épin, L’Éducation civique, c’est quoi aujourd’hui ? ill. Daniel Maja, La Farandole, 2011
  • Nucléaire : idées reçues et scénarios de sortie, ill. F’Murrr, Utopia, 2011

Ouvrage autobiographique

  • Dans ma jeunesse, Éditions Stock, avril 2012. (ISBN 978-2-2340-7186-5)